Oviedo (Espagne) 1911- R.D.C. 2011
Les publications dans L’Institution Théresienne pérennise la façon d’agir de Pedro Poveda depuis les débuts.
Des origines de la fondation, le Prêtre espagnol et fondateur de l’Institution Thérésienne, Saint Pierre Poveda, martyr et canonisé par le pape Jean Paul II en 2004, fût conscient que pour diffuser son Œuvre, il ne suffisait pas que des paroles et des bonnes relations, mais qu’il fallait employer tous les moyens, inclus les publications et les moyens de communications sociales
« Nous avons initié un nouveau chemin dans le Droit canonique et donné les orientations pour d’autres œuvres » De cette conscience se découle son acharnement pour faire connaître son Association :
« Vous serez d’accord avec moi que cette Œuvre a besoin d’être bien comprise, bien connue, et bien interprétée ».
La mission éducative qui devaient accomplir les associés et associées de son Œuvre, tantôt dans les Centres éducatifs privés comme dans les institutions publiques, la vie familiale ou dans la société, était pour Pedro Poveda une tâche urgente et nécessaire. Il devrait organiser un mouvement éducatif et pédagogique ouvert à la transcendance, capable d’intégrer foi et modernité, et engagement envers la justice.
C’était nécessaire aussi d’ébaucher l’identité et la physionomie de la nouvelle Institution; placer les associés comme tels dans l’endroit qui leurs convenait dans la vie publique et réfléchir profondément comment l’Institution devrait assumer la tâche qu’on lui avait assignée.
Mais tout le monde le sait qu’au début du XX siècle, plus concrètement en 1911 quand l’Institution Thérésienne a été fondée, la mission des fidèles laïcs dans l’Eglise était à peine reconnue et son manque de crédibilité pour lui confier des tâches apostoliques était total. Les laïcs étaient totalement sous l’intempérie et avec un long et difficile chemin à parcourir au sein de l’Eglise.
Selon les écrits de Pedro Poveda, le profil de laïc engagé dans son Œuvre devrait être un témoignage de foi dans la société sécularisée, que ce soit par sa vie que par son travail professionnel. Sa discordance avec la politique laïciste de son temps, n’a pas amené Poveda a penser que l’éducation chrétienne devait se réfugier dans les paroisses, dans les écoles confessionnelles ou se lier à un partie politique ad hoc.
Son plan consistait à former des femmes et des hommes chrétiennes/tiens, préparés spirituellement, pour qu’ils agissent dans les institutions communes de la société civile, regroupés ou de façon individuelle, comme ferment capable de transformer le monde, dans un sens plus humain et plus juste. Et cela sans renoncer a leur foi, selon la proposition laïciste du moment, mais au contraire, animé par elle.
Le modèle de laïc engagé avec le Projet de Poveda dans ses écrits, est celui des premiers chrétiens. Les membres de L’Institution Thérésienne fondée par lui, devraient incarner l’audace, croyante et convaincante, des hommes et des femmes de l’Eglise primitive.
« Quel contraste entre notre conduite et celle des chrétiens des catacombes ! En effet ils étaient dévorés d’ardeur pour la gloire de Dieu, pour diffuser sa doctrine, salut de l’humanité.
C’est pour cela qu’ils ont souffert les outrages, les persécutions, le martyre…L’œuvre d’évangélisation que nous prétendons réaliser doit être identique à celle que les premiers chrétiens ont inventée, et les moyens, les mêmes qu’ils ont employés, au risque de passer pour fous. »
Pedro Poveda en tournant son regard vers les premiers chrétiens, cherchait tout d’abord la structure existentielle du laïc. C’est-à-dire, la présence, au milieu d’une société païenne d’hommes et des femmes qui assument, avec toutes les conséquences que cela entraîne, l’engagement radical de leur baptême, qui appartiennent en même temps au monde et à l’Eglise et qui ouvrent les chemins de la foi au sein des structures humaines. La mission de l’Institution Thérésienne est la promotion de la personne humaine et la transformation de la société à travers l’éducation et la culture, de cette même façon qu’elle participe à la mission évangélisatrice de L’Eglise.
On peut multiplier les citations à volonté.
C’est pour cela que quand Pedro Poveda cherche l’approbation de l’Eglise et un cadre canonique pour l’œuvre naissante, il ne trouve pas un autre meilleur, selon le Droit canonique en vigueur, que celui de Pieuse Union, aujourd’hui dans le Nouveau Code de Droit canon, Association Internationale des fideles laïcs de droit pontifical.
Saint Pierre Poveda conçu ce « nouveau chemin » avec l’intuition prophétique de la vocation et mission des fidèles laïcs dans l’Eglise et dans le monde, cinquante ans plus tard proclamé par le concile Vatican II. Ce Concile déclara sans entrave que tous les baptisés étaient appelés à la sainteté et que tous les fidèles laïcs sont agents coresponsables de la mission chrétienne d’annoncer la Bonne Nouvelle. Poveda anticipa cette déclaration ecclésiale de façon pratique, en inaugurant un demi-siècle avant un nouveau chemin de sainteté : L’Institution Thérésienne dont aujourd’hui nous célébrons le centenaire.
Cette façon d’être Poveda l’appela : L’Incarnation bien comprise » c’est-à-dire la spiritualité d’incarnation, « toute à Dieu, mais éminemment humaine » au style de Sainte Thérèse de Jésus.
L’édition critique des écrits de Saint Pierre Poveda occupe huit volumes de thématique très varié : I. J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, II. Essais et Projets pédagogiques, III. Réglementation interne de l’Association, IV Journal intime et Notes autobiographiques, V. à VIII Epistolaire. Chronologiquement ils correspondent à l’étape 1899-1936.
Depuis l’année 2000 L’Institution a une Page Web institutionnel en espagnol et en anglais (www.institucionteresiana.org).
Le Conseil de Culture de L’Institution, organe assesseur de celle-ci, montre les différentes publications des membres de la dite Institution et offre un forum d’échange culturel dans sa page web (http://itcultura.net/ES/).
L’Institut des études Pédagogiques (I.E.P.S.) c’est un Centre de recherche éducative et de formation des professeurs qui compte sur ses propres publications (http://www.ieps.es/), et aussi Le centre Culturel Pedro Poveda de la République Dominicaine (http://www.centropoveda.org) y el Poveda Center for Education Formation (PCEF) en Philippines.
La Chaire Pedro Poveda (CPP) a été créée à l’année 2000 avec une convention avec l’Université Pontifical de Salamanca et l’Institution Thérésienne. Toutes les deux promeuvent des activités et des publications. En 2002 a été initiée la collection des publications qui portent leur nom. (http://www.institucionteresiana.org/asp/catedra_poveda/publicaciones.asp).
Les revues CRITICA et Nuevamérica appartiennent aussi à la dite Institution. (http://www.novamerica.org.br/).(http://www.revista-critica.com/).
Et pour finir dans le domaine éditoriale, L’Institution a aussi une éditoriale propre à elle, NARCEA qui se consacre aux publications dans le domaine de l’éducation, la culture, la science y la spiritualité. (http://www.narceaediciones.es/).
En R.D.C. L’Institution Thérésienne a deux bibliothèques : à Kinshasa la Bibliothèque Karibuni, et à Kikwit, la Bibliothèque Victoria Diez.
Une Messe d’ouverture du centenaire aura lieu à la Cathédrale de Notre Dame, présidée par son Eminence le Cardinal Laurent Monsenwgo le samedi 19 février à 16hs.